À l’aube de la retraite, nombreux sont les Français qui pensent avoir réglé toutes les formalités nécessaires, vérifié leurs documents officiels, et sécurisé leur avenir financier. Pourtant, un simple document, souvent oublié ou négligé dans un tiroir, peut renfermer une anomalie susceptible de faire fondre votre pension annuelle de plusieurs centaines d’euros. En effet, une erreur sur votre relevé de carrière peut facilement réduire votre pension de base de 500 € ou plus chaque année. Ce relevé, véritable carnet de route de votre vie professionnelle, doit être scruté avec attention car il impacte directement les pensions issues des régimes de base comme la CNAV ou la CARSAT, mais aussi des complémentaires telles qu’Agirc-Arrco, gérées entre autres par Malakoff Humanis.
Face à ce risque, il devient indispensable d’adopter une posture proactive et rigoureuse dans la vérification régulière de ce document. Grâce aux facilités offertes par la plateforme Info-Retraite, accessible en quelques clics via FranceConnect, vous pouvez désormais consulter et rectifier votre parcours de cotisation en toute simplicité. Entre employeurs oubliés, salaires mal reportés et périodes assimilées non prises en compte, chaque oubli peut porter atteinte à vos droits. Découvrez dans ce dossier pourquoi cette vigilance est plus cruciale que jamais, comment repérer et corriger ces erreurs, et ainsi préserver un capital retraite à la hauteur de vos efforts au fil des années.
- Le relevé de carrière, clé de votre avenir financier : comprendre son importance réelle
- Les erreurs fréquentes : emploi non répertorié, trimestres manquants, cotisations oubliées
- Repérer et corriger : les outils et démarches pour sécuriser vos droits
- Conséquences concrètes : impact sur la pension annuelle et exemples chiffrés
- Bonnes pratiques et prévention : éviter que ces erreurs ne se reproduisent
Pourquoi le relevé de carrière est l’élément central qui conditionne votre pension
Chaque professionnel salarié, indépendant ou micro-entrepreneur possède un relevé de carrière, aussi appelé relevé de situation individuelle (RIS). Ce document est bien plus qu’une simple attestation administrative : il constitue la synthèse fidèle et officielle de votre parcours professionnel, listant chronologiquement les employeurs, les salaires retenus pour le calcul des cotisations, le nombre de trimestres validés, ainsi que les points acquis auprès des caisses complémentaires comme l’Agirc-Arrco. En 2025, dans un contexte où l’anticipation de la retraite gagne en importance, ce relevé est devenu un instrument incontournable pour maîtriser votre avenir.
Pour les salariés du privé, la CARSAT (Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail) est l’une des principales caisses qui consolide ces informations. Par ailleurs, le régime complémentaire Agirc-Arrco, en partenariat avec des institutions telles que Malakoff Humanis, enrichit ce parcours avec des points convertibles en pension complémentaire, renforçant la sécurité financière au moment du départ en retraite. Par exemple, un salarié ayant toujours cotisé correctement à la CNAV et à Agirc-Arrco bénéficiera d’un couple pension de base et complémentaire optimal s’il contrôle et valide chaque ligne de son relevé.
Grâce à la digitalisation, il est désormais possible de consulter ce relevé facilement via des plateformes comme Info-Retraite, gérée en partenariat avec La Banque Postale et les établissements bancaires majeurs tels que BNP Paribas, Crédit Agricole, MACIF, AXA ou LCL, qui proposent souvent des services dédiés à la préparation à la retraite. À partir de 55 ans, une estimation indicative personnalisée vous permet d’anticiper avec précision votre future pension et ainsi envisager des stratégies d’optimisation.
- Validation des trimestres : chaque trimestre validé fait augmenter votre pension
- Relevé des salaires déclarés : le point de départ du calcul des cotisations
- Points complémentaires Agirc-Arrco : essentiels pour maintenir votre niveau de vie une fois à la retraite
- Historique des périodes assimilées : maternité, chômage, maladie longue durée
- Accès en ligne sécurisé et régulier pour assurer un suivi permanent
| Informations clés du relevé | Impact direct sur la pension | Exemple |
|---|---|---|
| Trimestres validés | Augmentation directe du montant de la pension | Validation de 4 trimestres = pension complète potentielle |
| Salaires déclarés | Base de calcul des cotisations | Salaires incomplets = cotisations réduites |
| Points Agirc-Arrco | Revalorisation complémentaire de la pension | Points manquants réduisent la pension complémentaire |

Les erreurs les plus courantes sur votre relevé de carrière à surveiller de près
Malgré la rigueur administrative, des erreurs provoquées par des oublis ou des transmissions incorrectes restent fréquentes. Elles peuvent concerner aussi bien la CNAV que la CARSAT ou l’Agirc-Arrco, et surviennent souvent lors de phases de transition professionnelle ou de situations particulières. Par exemple, un salarié ayant enchaîné différents CDD ou missions d’intérim peut constater des lacunes dans la validation des trimestres, tout comme un micro-entrepreneur confronté à des déclarations manquantes auprès de l’URSSAF et donc des périodes non prises en compte. Ces erreurs pèsent lourd sur la pension à venir.
Parmi les erreurs les plus répétées, on retrouve :
- Emplois oubliés : période travaillée mais non répertoriée dans le relevé
- Salaires sous-estimés : cotisations basées sur des salaires erronés ou déclarations inférieures
- Numéro de Sécurité sociale erroné : qui entraîne l’absence de relevé pour certaines périodes
- Omissions de périodes assimilées : congé maternité, maladie de longue durée, chômage indemnisé, service militaire
- Points Agirc-Arrco non crédités : lorsque la caisse complémentaire n’a pas reçu ou validé certaines cotisations
Chacun de ces oublis peut provoquer une perte qui s’accumule exponentiellement avec le temps. Par exemple, le non-enregistrement de trimestres de chômage indemnisé peut, à long terme, entraîner une décote pouvant aller jusqu’à 5 % sur la pension complète, ce qui représente environ 70 € mensuels en moins, soit près de 840 € par an pour un retraité moyen.
| Erreur détectée | Conséquence financière | Exemple chiffré |
|---|---|---|
| 4 trimestres manquants sur une carrière | Décote de 5 % sur la pension | -70 € par mois, soit 840 € par an |
| Salaires sous-déclarés pendant 2 ans | Moins de cotisations, moins de points | Réduction cumulée > 500 € / an |
| Omission de points complémentaires Agirc-Arrco | Perte sur pension complémentaire | Variable selon le nombre de points oubliés |
Cela illustre clairement combien il est fondamental, à tout âge, mais surtout à partir de 55 ans, de vérifier et corriger ces erreurs pour ne pas voir son niveau de vie se détériorer toujours plus.
Comment détecter et corriger une erreur sur votre relevé de carrière pas à pas
La bonne nouvelle, c’est que ces erreurs ne sont pas une fatalité. Pour préserver votre retraite, il suffit d’apprendre à les identifier et à les corriger méthodiquement grâce aux outils numériques et aux démarches appropriées. Le portail Info-Retraite permet by design une lecture complète et claire de votre situation. À partir de votre espace personnel, accessible via FranceConnect, vous pouvez comparer chaque année, chaque employeur et chaque période à vos propres archives : bulletins de salaire, attestations Pôle Emploi, et autres justificatifs.
Voici un guide à suivre pour s’assurer que votre relevé de carrière est exact :
- Accéder au relevé : Connectez-vous sur info-retraite.fr avec vos identifiants FranceConnect.
- Analyser en détail : Vérifiez la cohérence des employeurs répertoriés et examinez les salaires annuels reportés.
- Repérer les absences : Cherchez les années ou périodes manquantes, surtout celles correspondant à des contrats courts, intérim, ou périodes assimilées.
- Vérifier les droits complémentaires : Contrôlez la présence des points Agirc-Arrco associés à chaque année cotisée.
- Utiliser l’outil de correction : Dès 55 ans, engagez une régularisation via l’interface « Corriger ma carrière », en fournissant les justificatifs nécessaires (bulletins, attestations, relevés Pôle Emploi).
En cas de besoin, n’hésitez pas à solliciter l’aide des caisses : CNAV, CARSAT, ou encore les gestionnaires Agirc-Arrco comme Malakoff Humanis pour le secteur privé, ou les mutuelles et banques partenaires, incluant La Banque Postale, BNP Paribas ou Crédit Agricole, qui proposent un accompagnement personnalisé à leurs clients. Pour les indépendants, les déclarations auprès de l’URSSAF sont particulièrement sensibles à contrôler.
| Étape | Action | Outils/Dossiers nécessaires |
|---|---|---|
| 1 | Accès au relevé de carrière | Identifiants FranceConnect, ordinateur ou smartphone |
| 2 | Contrôle des employeurs et salaires | Bulletins de salaire, contrats de travail |
| 3 | Vérification des périodes assimilées | Attestations Pôle emploi, certificats médicaux |
| 4 | Correction en ligne ou demande écrite | Dossiers justificatifs, portail Info-Retraite |
Les recours et astuces pour faire valoir vos droits en cas d’erreur non corrigée
Lorsque la voie directe ne suffit pas à rectifier une erreur, plusieurs recours s’offrent à vous afin de défendre votre pension. La persévérance est souvent la clé pour éviter une perte irrémédiable de revenu. Dès qu’un décalage est détecté :
- Envoyez une demande écrite formelle à la caisse concernée, que ce soit la CNAV, la CARSAT ou les gestionnaires Agirc-Arrco comme Malakoff Humanis.
- Recueillez et joignez absolument toutes les preuves documentaires (bulletins de salaire, contrats, correspondances, attestations).
- Si aucune réponse favorable n’est obtenue, saisissez la Commission de Recours Amiable (CRA) dans un délai de deux mois après la notification officielle.
- En cas de rejet ou absence de réponse, contactez le médiateur de l’Assurance retraite, un tiers indépendant chargé de faciliter le dialogue et la résolution.
- Enfin, si nécessaire, engagez une procédure devant le pôle social du tribunal judiciaire pour faire valoir vos droits dans un délai réglementaire de deux mois après la décision de la CRA.
Adopter cette chaîne de recours vous permet de conserver un levier de pression et d’augmenter considérablement vos chances d’obtenir une régularisation complète. En parallèle, les banques comme La Banque Postale, BNP Paribas ou Crédit Agricole, ainsi que les assureurs tels que AXA ou la MACIF, proposent des conseils spécialisés en gestion patrimoniale de la retraite et peuvent vous accompagner dans ces démarches complexes, notamment pour les dossiers comportant des éléments complémentaires liés à des investissements ou assurances-vie.
| Recours | Délai | Étape |
|---|---|---|
| Réclamation écrite à la caisse | Immédiat | Envoyer la demande avec justificatifs |
| Commission de Recours Amiable (CRA) | 2 mois après réponse | Demande formelle de recours |
| Médiateur de l’Assurance Retraite | Sans délai spécifique mais après CRA | Intervention en cas d’inhabilité |
| Tribunal judiciaire (pôle social) | 2 mois après CRA | Procédure judiciaire finale |
Adopter une routine de vigilance pour sécuriser ses revenus de retraite sur le long terme
La préparation à la retraite ne s’arrête pas à la validation d’un dossier : elle s’inscrit dans la durée et la régularité. Pour éviter que des erreurs de carrière perturbent votre pension, il est crucial d’instaurer une habitude de contrôle systématique et informé. Un rendez-vous annuel, notamment à l’automne, peut être programmé pour examiner scrupuleusement votre relevé de carrière via Info-Retraite, en privilégiant une attention toute particulière aux données essentielles proposées par la CNAV, la CARSAT et l’Agirc-Arrco.
Conserver soigneusement tous vos documents liés à votre carrière (bulletins de salaire, attestations de chômage ou maladie, certificats administratifs), et les organiser par année, sera votre meilleur allié en cas d’urgence. Également, envisager des bilans personnalisés auprès de conseillers en gestion de patrimoine ou en planification de retraite, présents dans des structures bancaires comme LCL, peut s’avérer très utile pour ajuster votre stratégie financière globale.
- Consultation régulière de votre relevé tous les 2 ans minimum
- Contrôle ciblé tous les ans à partir de 55 ans
- Conservation des documents justificatifs sans faille
- Anticipation des démarches administratives dès les premiers doutes
- Recours aux experts en patrimoine financier pour une stratégie globale
| Bonnes pratiques | Fréquence recommandée | Avantage majeur |
|---|---|---|
| Vérification du relevé de carrière | Tous les 2 ans, puis annuellement après 55 ans | Détection précoce des erreurs |
| Archivage des justificatifs | Continu | Prise en charge rapide des réclamations |
| Consultation d’un conseiller en patrimoine | À chaque étape clé de carrière | Optimisation financière et fiscale |





